Un duo musical intemporel : Joe Wright et Dario Marianelli
- Jasmine
- 21 mai
- 13 min de lecture
Le tandem Joe Wright / Dario Marianelli est l’histoire d’une rencontre entre l’art de raconter des histoires et l’art de les évoquer au travers la musique. C’est cette symbiose qui nous offre le cinéma de ce tandem ancré dans des récits aussi romantiques que dramatiques.

Joe Wright naît en 1972 à Londres, en Angleterre. Il obtient un diplôme de cinéma à la fin de ses études aux Beaux-Arts du Central St-Martins 1. Il réalise plusieurs courts métrages avant de se lancer, en 2005, dans son premier long-métrage. L’un des producteurs, Paul Webster, se souvient d’un projet sur lequel il avait collaboré avec Dario Marianelli, compositeur italien. Le producteur fait alors rencontrer les deux artistes. C’est là que débute une longue collaboration étendue sur plusieurs projets et plusieurs années, entre un réalisateur et un compositeur.
Dario Marianelli naît de deux parents adorant la musique, en 1963 à Pise, en Italie. Il étudie la musique à Florence avant de partir à Londres 2. Il se fait rapidement remarquer et devient un compositeur de cinéma très demandé. Avec Joe Wright, ils travaillent tout d’abord sur Orgueils & Préjugés (2005) mais également sur d’autres films aux succès notoires, notamment Reviens-moi (2007), Anna Karénine (2012), Le soliste (2009), Les Heures Sombres (2017) et Crazy Joe (2013). Tous deux adaptent à l’écran des classiques de la littérature dans lesquels figure régulièrement l’actrice anglaise Keira Knightley dans le rôle principal. Elle collaborera sur d’autres projets audiovisuels avec Joe Wright, notamment sur des publicités. Un autre nom revient dans ce tandem, c’est celui de Jean-Yves Thibaudet, qui joue les partitions de Reviens-moi et Orgueils & Préjugés. De plus, c’est Benjamin Wallfisch qui s’occupe de diriger et orchestrer les partitions des trois films 3 4 5. Ce tandem rencontre un succès critique et commercial. Nommé à plusieurs reprises, il gagne un oscar pour la meilleure musique de film pour Reviens-moi, en 2008 2. Dario Marianelli s’inspire du contexte historique dans lequel se déroule l’histoire, selon chaque projet distinct, puis fait évoluer sa musique de sorte à représenter l’intériorité et les sentiments des personnages. Notamment dans Orgueils & Préjugés, Reviens-moi et Anna Karénine. Cependant, malgré une similarité des approches, ces trois projets restent distincts les uns des autres.
Comment le tandem Joe Wright / Dario Marianelli donne-t-il vie à des classiques de la littérature grâce à une musique traversant les âges ? Dans un premier temps nous verrons comment le compositeur transforme les sons en des notes musicales. Dans un second temps, nous aborderons l’intériorité très sentimentale des personnages. Puis, nous analyserons la tangibilité de la frontière entre la musique intra et extra diégétique. Enfin, nous terminerons par interpréter les différents thèmes récurrents entre les films.
Présentation des films
Orgueils & Préjugés est sorti en 2005. Il s’agit de la première collaboration entre Joe Wright et Dario Marianelli. C’est une adaptation du roman du même nom de Jane Austen.
“Dans un petit village d'Angleterre, sous le règne de George III, Mrs. Bennet veut marier ses filles afin de leur assurer un avenir serein. L'arrivée de nouveaux voisins, Mr. Bingley et son ami Mr. Darcy plonge Jane et Elisabeth dans des affaires de cœur tumultueuses. Cette dernière découvre l'amour en rencontrant le bel et aristocratique Darcy. Pourtant, tous deux devront passer outre leur orgueil et les mauvaises interprétations qui s'ensuivent avant de tomber dans les bras l'un de l'autre à la grande surprise des Bennet.” 6
Lors du choix de l’écriture de la musique du film, Joe Wright et Dario Marianelli ont évoqué Mozart mais ils se sont rapidement tournés vers Beethoven 7. Ils doivent concevoir une partie de la bande son car les acteurs et actrices doivent jouer certaines partitions dans le film. A l’époque à laquelle se situe l’histoire, il était encore très jeune, ce n’est donc pas historiquement crédible. Cependant, le compositeur affirme avoir voulu travailler et davantage l’intérieur des personnages plutôt que de se concentrer sur un évitement d’anachronisme.
Reviens-moi sort 3 ans après Orgueils & Préjugés. Il s’agit à nouveau d’une adaptation d’un roman du même nom de Ian McEwan.
“Dans l'Angleterre des années 1930, Briony Tallis, 13 ans, écrit sa première pièce de théâtre dans la propriété victorienne familiale. Un été caniculaire où règne l'insouciance, alors que les tensions se multiplient en Europe. Un jour, elle surprend sa sœur Cecilia dans les bras du beau Robbie Turner, le fils d'une domestique. Sa réaction va provoquer un drame et modifier le cours de plusieurs destinées.” 8
Dario Marianelli déclare ne jamais vouloir se concentrer sur un “style” de musique lorsqu’il compose pour des films historiques. Il ne veut pas s’engager dans une voie particulière et se fermer aux autres. Il cherche des qualités avant de trouver un style musical. L’écriture musicale du film se fait également en avance, quelques idées sont prévues avant même le tournage. C’est notamment le cas de la musicalité de la machine à écrire, idée soumise par le réalisateur lui-même.
Anna Karénine sort en 2012 et est tiré du classique du même nom de Léon Tolstoï. “Russie, 1874, la belle et ardente Anna Karénine jouit de tout ce à quoi ses contemporains aspirent : mariée à Karénine, un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné un fils, elle a atteint un éminent statut social à Saint-Pétersbourg. À la réception d’une lettre de son incorrigible séducteur de frère Oblonski, la suppliant de venir l’aider à sauver son mariage avec Dolly, elle se rend à Moscou. Au cours de son voyage, elle rencontre la comtesse Vronski que son fils, un charmant officier de la cavalerie, vient accueillir à la gare. Quelques brefs échanges suffisent pour éveiller en Anna et Vronski une attirance mutuelle…” 9
En plus de l’époque dans laquelle se passe l’histoire du film, il y a également le lieu à prendre en considération lors de la composition de la bande-son. En effet, Dario Marianelli s’est inspiré de la musique russe du XIXème siècle. Mais, comme pour ses autres films, il prend inspiration des personnages eux-mêmes pour en composer une musique adéquate. Avant de raconter une époque, la musique raconte une histoire.
La musicalité des sons
Dès les premières secondes du film, l’image se lie à la musique afin d’introduire l’histoire au spectateur. En effet, dans la première scène de Reviens-moi, nous arrivons directement dans le monde pseudo fictif du personnage principal, Briony (Saoirse Ronan). A l’image, nous voyons un panoramique de ses jouets à la petite fille, en train de terminer de rédiger sur sa machine à écrire. Elle sort de sa chambre mais le cliquetis de la machine à écrire persiste. Sa rêverie et son imagination la poursuivent, même après avoir achevé l’écriture de sa pièce de théâtre. C’est une forme de foreshadowing, c’est-à-dire, indiquer de façon indirecte la suite des événements. Dans ce cas, nous comprenons que Briony est une fière écrivaine avec une imagination sans limite.
Dans Anna Karénine, le film se déroule principalement sur une scène de théâtre. C’est une métaphore ingénieuse afin de montrer comment la société russe de cette époque devait performer en public mais était également coincé dans ce schéma car la scène rend ses comédiens prisonniers. Dès les premières scènes du film, l’aspect théâtral se fait également ressentir au niveau du montage de la musique avec l’image. En effet, tout s’enchaîne de façon fluide, comme pour présenter un à un les personnages. Après avoir fait la rencontre d’Anna (Keira Knightley), le son du sifflement du train se mélange aux bruits des tampons, qui nous mènent à Oblonsky (Matthew Macfadyen), son frère. Dans la scène des bureaux, tout est rythmé de façon presque usinière : les ouvriers tamponnent à deux reprises un document, passent au suivant et recommencent en boucle, tous de façon synchronisée. Sur le plan sonore, c’est presque une mélodie. Chaque coup de tampon fait penser à un instrument de musique. Les bruits font partie intégrante de la musique.
La bande son de ce film repose quasi entièrement sur cette relation entre la musique et les sons. Un peu plus tard dans le film, Anna et son amant (Aaron Taylor-Johnson) se retrouvent en tête à tête et s’embrassent langoureusement. Leurs respirations saccadées se mêlent à leurs baisers de telle sorte que cela en devient mélodique. Comme pour la scène des tampons, leurs respirations s’écoutent comme des notes de musique venant ponctuer la musique du film.
Cette dynamique de la musicalité des sons rendent des scènes dignes d’une comédie musicale. Et cela ajoute d’autant plus une dimension théâtrale à Anna Karénine. On nous conte une histoire, un conte de fée mélodramatique, qui n’aura pas une fin joyeuse.
L’intériorité des personnages par la musique
En plus de donner une beauté musicale à des bruits anodins, la musique de Dario Marianelli a également un but d’introspection des personnages. En effet, le long du film Anna Karénine, son rôle intimiste nous montre les pensées et sentiments des personnages principaux. Lors du premier bal, la musique est intra-diégétique : c’est celle jouée pendant la fête. Tout d’abord assez lente, la musique montre bien que Anna et Vronsky ne se sont pas encore parlés. Ils se cherchent du regard, la musique les accompagnant marque une curiosité chez Anna à découvrir cet homme rencontré à la gare. Lorsqu’ils dansent enfin, tout s’arrête progressivement entre eux. Les danseurs s’immobilisent par moments jusqu’au point final où les lumières s’assombrissent et Anna et Vronsky sont les seuls à danser. Cette rêverie est accentuée par un solo de violon, les autres instruments, comme des danseurs, se sont également évaporés. Les autres danseurs reviennent et le point de vue passe à Kitty (Alicia Vikander), qui observe sa belle-soeur et son amant danser ensemble. Alors qu’elle tente d’espionner la scène tout en dansant, le tempo est de plus en plus rapide obligeant les danseurs à faire de même. Cette rapidité montre l’intensité et la dangerosité de ce rapprochement entre Anna et Vronsky. A la musique se mêlent des chuchotements : ce couple n’est pas bien vu. La musique atteint son paroxysme alors qu’Anna laisse son danseur à Kitty. Le train, élément récurrent tant visuel que sonore vient faire une transition avec la scène suivante. Cette image (et cette voix !) du train est importante car il s’agit du lieu de rencontre entre Anna et Vronsky. C’est un moment de bascule, l’élément déclencheur qui va faire dérailler la trame narrative prévue pour ces personnages.
Dans Orgueils & Préjugés, Dario Marianelli suit également le personnage de Keira Knightley pour composer sa musique. Lorsque Lizzy apprend que c’est en réalité Mr Darcy (Matthew Macfadyen) qui a brisé ce début d’union entre sa soeur Jane (Rosamund Pike) et Mr Bingley (Simon Woods), sa colère commence à prendre vie alors qu’elle quitte l’office religieux, la musique gronde comme l’orage sous lequel se trouve la jeune femme. Il y a alors une forme d’union qui se crée entre le temps orageux et la musique. Ce duo fait ressentir la haine de Lizzy envers cet homme, qui lui, arrive pour la demander en mariage. Cette intrusion surprend Lizzy qui était perdue dans ses pensées, la musique s’arrête tout aussi soudainement. La scène suivante ne contient aucune note de musique. Pourtant, la bande son continue de soutenir la scène. Alors que les répliques cinglantes fusent, lorsque Mr Darcy s’attaque à la famille de Lizzy, elle ne répond pas mais nous entendons un coup de tonnerre, qui vient souligner son regard foudroyant. La musique n’est plus là mais la météo continue de faire partie intégrante de la bande-son du film.
Tangibilité de la frontière musicale intra / extra diégétique
Parfois intimement liée aux pensées des personnages, la musique du film est entendue sur plusieurs plans différents, dont la frontière entre eux tend parfois à s’effacer. Lorsque Robbie, dans Reviens-moi, commence à rédiger sa lettre pour Cécilia (Keira Knightley), il met en marche son gramophone. La musique émanant écoutée par Robbie (James McAvoy) est intra-diégétique mais pourtant, nous pouvons également l’entendre au même niveau sonore lorsque Cécilia fume une cigarette. Les deux personnages sont ainsi liés par la musique de Robbie. De plus, la musique jouée est O Soave Fanciulla, un célèbre air italien romantique. Dans les paroles de cette chanson, il est question d’un jeune homme qui n’arrive pas à trouver les mots pour déclarer son amour à celle qu’il aime. Ce qui vient très justement faire écho à la scène entre Robbie et Cécilia. Puis, entre deux tentatives d’écriture, Robbie allume une cigarette et réfléchit, assis sur sa chaise. Les deux personnages sont alors en symbiose, tous deux dans une posture de contemplation méditative, la musique les liant entre eux.
Dans Anna Karénine, la dimension théâtrale du film suggère une séparation poreuse entre la musique entendue et la musique jouée. Il est très récurrent de voir dans le film des personnages jouant la musique montée post-synchrone. Cela donne une impression de voir une pièce de théâtre pendant laquelle des musiciens jouent une partition lors de la représentation. De plus, les personnages musiciens sont presque des figurants, dans la mesure où ils n’ont aucune parole, leur seule présence et seule voix étant leur instrument de musique. Ces personnages sont délimités par leurs instruments eux-mêmes et sont comme la partition vivant dans le film.
Dans Orgueils & Préjugés, il existe également un mélange de musique intra et extra-diégétique. Contrairement à Anna Karénine, ce ne sont pas des figurants qui jouent la musique extra-diégétique mais les personnages principaux eux-mêmes.
Une approche par thèmes récurrents
En effet, à plusieurs reprises dans le film, c’est Lizzy puis Georgiana (Tamzin Merchant) qui jouent un thème récurrent. Ce thème musical nommé Dawn et revient à plusieurs instants clés du film. Lizzy fait face à plusieurs changements radicaux tant dans ses sentiments que ses jugements (d’où le titre du film), ce qui l’amène à repenser, à faire table rase du passé afin de prendre un nouveau départ. Ce thème répété symbolise ces renouveaux du film. Par exemple, après la rencontre entre la famille Bennet et Mr Darcy et Mr Bingley, futurs époux de Lizzy et Jane. Les deux jeunes filles se racontent le bal de Meryton de leurs points de vue respectifs et gloussent. En fond sonore, nous pouvons entendre ce thème du renouveau mais aussi d’un futur possible. Pour ces jeunes filles qui n’ont pas d’autre choix que de trouver un mari fortuné pour subvenir à leur besoin et ceux de leur famille, cette rencontre est comme une nouvelle voie qui s’ouvre devant elles, symbolisée par le thème joué. Le thème est joué uniquement au piano, offrant une texture claire et intimiste, dont la partition est interprétée par Jean-Yves Thibaudet. La mélodie est répétitive montrant les schémas de pensées des personnages (souvent Lizzy). Cependant, les harmonies changent subtilement vers des accords suspendus, donnant un aspect très doux à la musique. De plus, ce thème est appelé Dawn (= aube), ce qui confirme cette idée de nouveau départ, une nouvelle journée qui commence.
Ce thème revient plus tard dans le film, toujours avec des variations, selon la scène et les personnages présents. Lorsque Lizzy est invitée à dîner avec son cousin chez Lady Catherine De Burgh, cette dernière l’incite à jouer du piano. Lizzy entame alors Dawn. Ce choix musical n’est pas anodin car elle n’est pas la seule invitée lors de ce repas, il y a également son ennemi juré : Mr Darcy. Sans le savoir, le fait que Lizzy joue ce thème montre bien qu’il y a un changement qui va s’opérer entre les deux personnages, bien que cela ne soit pas encore présent à cet instant du film. Mais Lizzy n’est pas le seul personnage à jouer ce thème. Il y a également la sœur de Mr Darcy, Georgiana, plus tard dans le film. Lorsque Lizzy visite Pemberley, elle a déjà une opinion différente sur Mr Darcy maintenant que les préjugés sont tombés et qu’ils se sont expliqués. Le thème joué vient alors renforcer les sentiments amoureux naissants de Lizzy envers Mr Darcy. Finalement, ce thème jouer vient ponctuer les moments importants dans la vie sentimentale de Lizzy. Ils l’accompagnent jusqu’à la demande en mariage. Lorsque Mr Darcy demande la bénédiction du père de Lizzy, le thème est à nouveau présent. Les deux amants sont enfin réunis après moult péripéties.
Dans Reviens-moi, il existe deux thèmes récurrents qui sont intrinsèquement liés. Tout d’abord, celui de Briony et de sa machine à écrire. Comme décrit précédemment, les cliquetis de la machine à écrire sont au cœur même de la musique. La tonalité de la musique est harmonisée sur ces cliquetis. La machine à écrire est un instrument de musique, qui vient lui aussi raconter une histoire. Ce thème intervient régulièrement au cours du film, pour montrer l’impact que l’imagination de Briony a sur les autres. Par exemple, lorsqu’elle accuse à tort Robbie du viol de sa cousine, nous pouvons entendre ce thème. Les cliquetis désignent bien que Briony invente elle-même certains éléments concernant le crime commis. Elle fabrique de toute pièce une accusation qu’elle porte à cause de sa jalousie envers sa sœur Cécilia. Ce n’est que lorsqu’on retrouve la Briony adulte, que l’on réentend ce thème. Elle ne réalise que trop tardivement les conséquences de ses actions et de ses mensonges. Ces cliquetis offrent un espace d’auto-réflexion pour Briony.
Le second thème, lui, incarne le destin tragique de Robbie et Cécilia. Il apparaît pour la première fois au milieu du film, lorsque Robbie est en permission et déjeune avec Cécilia. Il s’est déjà passé 4 ans depuis l’accusation à tort de Robbie. Les deux amants sont séparés par cette injustice qui a écarté Cécilia de sa famille (qui le croient coupable). De plus, ils sont séparés par la guerre. Tout est mis en place pour éloigner ces deux personnages l’un de l’autre et c’est dans la musique qu’ils sont unis. Le thème vient témoigner de leur souffrance et de la nostalgie de l’époque avant-guerre. Lors des moments difficiles, le souvenir de l’un et de l’autre est évoqué grâce à la musique. Cependant, leur union ne sera pas scellée par des retrouvailles et un mariage comme dans Orgueils & Préjugés. C’est dans l’imagination et le récit qu’en fera Briony qu’ils seront heureux. Lors de la scène finale où Robbie et Cécilia se baladent sur une plage, le thème est à nouveau entendu. Cette romance perdure dans le temps grâce à la fiction. De plus, cette idée d’un faux “happy-ending” est renforcée par les sons des vagues et des rires des personnages, qui apparaissent progressivement mais jamais réellement, comme des échos. C’est comme un souvenir lointain mais qui n’aurait jamais existé.
La musique de Dario Marianelli possède plusieurs facettes que nous pouvons retrouver dans les différents films réalisés avec Joe Wright, sur plusieurs années. Les films sont souvent acclamés par leur beauté esthétique : pour la beauté plastique des plans, d’une composition parfaite mais également pour la beauté musicale. En effet, la musique fait partie intégrante des films de Joe Wright : ils sont indissociables. Le tandem a évolué au fil du temps et en fonction des films mais gardent toujours les mêmes formats de film, les romances et/ou drames historiques. La musique de Marianelli traverse les époques qu’elle représente de l’ère Georgienne anglaise du XVIIIème siècle pour Orgueils & Préjugés au XXème siècle en temps de guerre pour Reviens-moi, en passant par le XIXème siècle russe pour Anna Karénine. Ses œuvres traversent également notre époque actuelle car ces films, avec leurs musiques intemporelles, deviennent des chefs d’œuvres et classiques du cinéma.
SOURCES :
1 “Joe Wright”. Allociné. https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-109708/biographie/.
Consulté le : 10/12/2024.
2 “Dario Marianelli”. Universal music. https://www.universalmusic.fr/artistes/40093821355 . Consulté le : 10/12/2024.
3 BROXTON. Jonathan. “Anna Karenina : Dario Marianelli”. Movie Music UK. Date : 23/11/2012. https://moviemusicuk.us/2012/11/23/anna-karenina-dario-marianelli/. Consulté le : 10/12/2024.
4 BROXTON. Jonathan. “Pride & Prejudice : Dario Marianelli”. Movie Music UK. Date : 11/11/2005. https://moviemusicuk.us/2005/11/11/pride-prejudice-dario-marianelli/#more-2055. Consulté le : 10/12/2024.
5 BROXTON. Jonathan. “Atonement : Dario Marianelli”. Movie Music UK. Date : 07/12/2007. https://moviemusicuk.us/2007/12/07/atonement-dario-marianelli/#more-1205. Consulté le : 10/12/2024.
6 “Orgueils & Préjugés”. Allociné.
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=59068.html. Consulté le : 10/12/2024.
7 MACAULAY. Scott. “Dario Marianelli”. Focus Features. Date : 06/08/2008. https://www.focusfeatures.com/article/dario_marianelli. Consulté le : 11/12/2024.
8 “Reviens-moi”. Allociné. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=119409.html . Consulté le : 10/12/2024.
9 “Anna Karénine”. Sens Critique. https://www.senscritique.com/film/anna_karenine/419376. Consulté le : 10/12/2024.
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