top of page
  • Photo du rédacteurSara

Paradis Paris, l'enfer de la cinéphilie

Dernière mise à jour : 24 juil.

Le vide. Voilà à quoi se résume ce film. Aucune intrigue, aucun réel rebondissement, une simple succession d'histoires. Vous imaginez bien l'émotion qui nous transperce.

(Indice: Adèle Exarchopoulos dans Vive Versa 2.)


Charline Balu-Emane (Marie Cerise) admirant la capitale

Un huitième long métrage pour la réalisatrice et autrice, Marjane Satrapi, qui ne décrochera certainement pas de tels éloges que son renommé "Persepolis", sorti en 2007.

Le synopsis du film est loin d'être des plus alléchants: 4 histoires, liées par une question d'une absurdité sans nom "Et si, face à la mort, le mieux était encore de vivre ?"


Une chorale dénuée d'harmonie


Le casting frôle les 5 étoiles, pourtant il ne suffit pas à faire scintiller le film.


Monica Bellucci, Rossy De Palma, Alex Lutz, Rochdy Zem, André Dussollier ou encore le britannique,  Ben Aldridge (connu pour son rôle dans Fleabag) sont des acteurs appreciés et tout à fait bankables. Néanmoins, ici, ça ne suffira pas, car ce film ne nous fait en aucun cas apprécier leur talent respectif.

C'est finalement comme si la réalisatrice c'était noyée dans l'océan de la notoriété, puisqu'elle rame à les diriger.


La mort comme unique lien


4 protagonistes. Tous ont dû, ou doivent faire face à la mort.

Un présentateur d’enquête criminel (André Dussolier), une ado dépressive et suicidaire (Charline Balu-Emane), un veuf nostalgique, (Alex Lutz) et une cantatrice ressuscitée (Monica Bellucci)

Leurs "aventures" sont narrées les une après les autres, les unes entre les autres, ce n'est qu'un enchainement d'histoires sans rebondissement/ intérêts,  reliées simplement par un même fil rouge: la mort.


Superposer 4 voir 5 histoires sans aucun lien  explicite est un risque élevé, le spectateur peut très rapidement se perde dans cette succession d’informations. Ce risque Marjane Satrapi l’a prit, et elle a réussi, la perte est assurée.

Et cela avec cette perpétuelle interrogation : « Où est ce que la réalisatrice veut nous emmener ? »


Volonté Auguste Comtienne


Une succession de répliques typiques des dictons des pages positivistes partagées sur Facebook.

Du style: « Profitez de la vie avant qu’elle vous échappe » ou encore mieux « dites à vos proches que vous les aimez avant qu’il ne soit trop tard »


Vous l'aurez compris, il s'agit d'un enchaînement de dialogues plats oscillants même avec l'insignifiant. La palme d'or de cette discipline inédite est d'ailleurs déscernée à Alex Lutz, peu chanceux dans ses dialogues d'une médiocrité sans nom.



La ville obscure


La volonté d'hommage à la fameuse ville lumière qu'est Paris, ne semble pas être un secret, le nom du film en témoigne. Aucun des personnages ne peut être qualifié de principal, car le rôle premier appartient à la capitale.

Les plans de la ville s'enchainent, passant d'un café cliché, aux immeubles haussmaniens. La beauté de la ville n'est pas explicitée, laissant place à l'obscurité


______

Morale du film, selon le tonton du psychiatre (Guillaume Bouchède)


« Dieu, si vous nous faites pas riche, faites-nous cons, qu'on puisse au moins profiter de la vie »


À méditer.

17 vues0 commentaire

Commentaires


abonnez-vous à la newsletter
pour ne louper aucun post !

see you in theaters !
Audrey Tautou dans "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain"
bottom of page