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Martin Scorsese de retour avec un nouveau chef d'oeuvre !


Martin Scorsese a déjà réalisé beaucoup de chefs d'œuvres incontournables et avec The Killers of the Flower Moon, il nous prouve qu’il est encore loin de s’arrêter. Comme à son habitude, il a réalisé un film qui dure longtemps (3h26)ce qui peut démotiver de le voir. Pourtant, mis à part les jambes qui font un peu mal à la fin de la séance, on ne voit pas le temps passer car l’histoire nous captive du début à la fin.


Le succès de l’adaptation du livre non fictionnel de David Grann est en grande partie due au choix du casting. A la tête de ce casting, on y trouve Robert de Niro qui réalise sa dixième collaboration avec Martin Scorsese. Il est bon de voir qu’aujourd’hui encore, son talent d’acteur est toujours aussi merveilleux. Il joue William King Hale, un personnage avec un certain charisme, fourbe, manipulateur et sans pitié avec ses proches. Il n’hésite pas à manipuler son neveu Ernest Burkhart afin de le faire réaliser les pires atrocités. Ernest Burkhart est interprété par Leonardo Dicaprio qui en est à sa sixième collaboration avec le cinéaste. Il arrive ici à interpréter un personnage très naïf et influençable ce qui le rend facilement insupportable par moment. Et ses actions, qui ne font qu’empirer, le rendent même détestable. Le personnage le plus lumineux de ce film est sans aucun doute Mollie Burkhart, interprétée par Lily Gladstone qui est une belle découverte à mes yeux. Elle joue dans le film une femme forte, honnête, généreuse et fidèle à ses valeurs, même quand elle est au plus bas quand elle se retrouve droguée par son mari Ernest et le fidèe ami de son défunt père, William King Hale. Sauf que Molly, le plus beau personnage du film, n’est pas celle que l’on voit le plus.


Au début du film, on aurait pu penser que l’histoire se baserait en principal sur les trois personnages que j’ai cités, or Martin Scorsese en a décidé autrement. En effet, il a décidé de donner la majorité du temps d’écrans aux deux antagonistes : Ernest et W.K.Hale, car il cherche avant tout à dénoncer des faits historiques : comment l’homme banc dans les années 20, afin d’assouvir sa soif de fortune, peut-il commettre les pires crimes ? Et il répond parfaitement à l’enjeu. On observe le personnage de Robert de Niro qui ne cesse de manipuler le peuple Osage, auprès de qui il habite depuis des années, afin de les voler et de les tuer sans être soupçonné. Ou encore la pression qu’il exerce sur son neveu tout le long du film et comment il est prêt à l’assassiner à la fin quand il élimine “les preuves” qui ne sont autres que les complices des meurtres. Pour ce qui est du personnage de Leonardo Dicaprio, il nous laisse espérer tout le long qu’il va tenter d’arrêter ce massacre et avoir de réels remords, sauf que ses actions ne font qu’empirer. Le dernier espoir qu’on a en lui s’évapore lorsqu'il nie encore devant Molly qu’il l’a drogué et qu’il en avait conscience. Pourtant il revendique vraiment l’aimer mais ne fait que l’utiliser afin d’atteindre la totalité de la fortune des Osage.


Le film met aussi bien en avant la manière dont beaucoup d’hommes blancs épousent des Osage afin d’obtenir leur fortune et en même temps que beaucoup des femmes épousées en ont conscience, mais les épousent quand même par amour ou pour une certaine stabilité. Il y a aussi la manière dont l’homme blanc a besoin de contrôler l’argent mais aussi les Osage eux-mêmes. Malgré leur richesse, les Osage ne sont pas libres de leurs mouvements et doivent obtenir une approbation de la part des personnes blanches. Et lorsqu’ils demandent justice, ils doivent payer quelqu’un pour enquêter, ou se déplacer jusqu’à la Maison Blanche pour enfin obtenir de l’aide. Donc malgré tout l’or du monde, il est compliqué/impossible d’obtenir une réelle liberté et un véritable respect lorsqu'on nous traite comme une minorité.


Il y a aussi du positif à retirer de cette restitution historique. Comme les reconstitutions des traditions Osage qui marquent une pause dans toutes les violences retransmises. Ou l'esthétique du film sur laquelle il n’y a rien à redire : il nous est offert sur grand écran de magnifiques décors venant d’Oklahoma. C’est donc un sacré nouvel enjeu que Martin Scorsese s’est lancé et qui est, à mes yeux, totalement réussi.


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