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Les filles du dernier rang, quand l'amitié crève l'écran

Dernière mise à jour : 12 juin

Depuis le lycée, 5 amies trentenaires ont le même rituel. Celui de se retrouver chaque année, et partir loin de tous leur tracas. Rien ne peut déroger à cette tradition, ni même la maladie. Il semble alors inutile de préciser que le choix de coupe n’est en aucun cas un effet de mode ou un pari perdu.


L’une d’entre elles est atteinte d’un cancer. Mais laquelle ?


Olga- Leo- Sara- Carol- Alma

Une mini série espagnole qui s’étend sur 6 épisodes d’une quarantaine de minutes, idéale pour assouvir nos pulsions de « binge-watching ».

La réalisation revient à l’admirable, Daniel Sanchez Arévalo, notamment connu pour son film « Azul » sorti en 2006.



La Sororité


L'ouverture de la série consiste en un enchainement de plans des 5 amies, face à leur miroir, une tondeuse à la main. Une scène poignante dépourvue de tout avertissement, qui plonge le spectateur au coeur du sujet premier: la maladie.

Néanmoins, le coté "dramatique" de cette action révèle plutôt sa solidarité. Une seule d'entre elles, est porteuse de la maladie. Pourtant, par pure élan solidaire, les 4 autres font de même, allant pour certaines, jusqu'à renoncer à des dizaines d'années de pousse...


Ces 5 femmes forment donc une véritable sororité, elles sont soudées, dévouées (parfois trop), les qualités de leur amitié sont multiples, chacune représente une personnalité à laquelle il est possible de s'identifier.

 Mitiger entre l'envie de faire partie de ce groupe, mais aussi de s’en tenir le plus éloigné. Car malgré la beauté de leur amitié, certains de leurs comportements demeurent véritablement toxiques.


Les 5 actrices incarnent avec brios cette promiscuité. La fiction confond la réalité, comme si elles ne jouaient pas, que c'était simplement leur quotidien que l'on aurait mit sur écran.

Ce lien témoigne du talent de ces 5 magnifiques actrices, et le fait qu'elles ne soient pas internationalement connues, joue surement dans cette forte impression de réalité.



Aborder la féminité


 Aurélie Marchi- "La femme, le féminin et la féminité passent encore beaucoup trop par les cheveux"


Sur la route de la comédie dramatique espagnole, un message plus profond est véhiculé avec justesse. La féminité. 

Elle ne réside pas dans la longueur des cheveux. 5 femmes qui ont le crâne rasé, ça ne passe jamais inapercue. Leur féminité se trouve alors comme "piétinée". Tous les regards sont tournés vers elles, avant c'était pour leurs beautés, désormais, ça sera pour leurs si belles particularités, rendant leur beauté démultipliée.


Se raser la tête. Cette épreuve est surement la plus dure à passer car s'est se sentir nu, c'est se dévoiler, et donc se sentir vulnérable, ne pouvant plus se cacher derrière une mèche.

Pour certains arriérés, c'est de laisser de côté sa féminité, et ainsi être rencardé au dernier rang de l'échelle féminine.



Fuir la RÉALITÉ


Une parenthèse. Voilà à quoi se résume ces vacances. Comme si la maladie n’existait plus, ou du moins qu’elle avait disparu le temps d'un été. Puisque l'unique règle du séjour, est de ne pas mentionner la maladie, et cela sous aucun pretexte.

Ne jamais l'aborder malgré sa présence avérée confond les sentiments. Les suppositions fusent, les déductions s’enchaînent:

« c’est elle qui est malade, parce qu’elle a réagit comme ça »/ ou bien « c’est plutôt elle, si elle ne peut pas faire ça, c’est surement à cause de la maladie »

La confusion est plus que réussie. Jusqu’à la dernière minute, le suspens règne.


____

Une véritable ode à l'amitié qui va vous donner envie de continuer à en créer, ou à simplement les renforcer.

Cette série mérite une plus vaste visibilité et un succès digne de ce nom, car elle peut,d'une manière ou d'une autre, résonner dans chacune de nous.

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