Le Procès Goldman, réalisé par Cédric Kahn, retrace le second procès médiatique de Pierre Goldman, qui a marqué la France en 1976. C’est un film très intéressant qui ne peut que donner envie d’en savoir plus sur ce fameux procès une fois que l’on est sorti de la salle.
Mis à part les cinq premières minutes du film, tout le film se déroule dans la salle de procès. C’est un choix intéressant car cela nous permet, en tant que spectateur, de ne rester concentrer que sur le procès qui est intense. De plus, il y a tellement de dénouements à montrer que c’est une bonne chose qu’il n’est pas ajouté d’autres scènes extérieures au tribunal, qui n’auraient fait que rallonger le film inutilement. Cela donne parfois l’impression que l’on est dans la salle avec les acteurs, ou dans le public. Le fait que le film soit filmé en 1:33 ne fait que renforcer cet effet.
Ce qui est aussi intéressant, c’est la manière de jouer des acteurs car ils récitent leur texte de manière assez théâtrale. Cela peut être un peu dérangeant au début mais on rentre vite dans l’histoire et on s'y habitue. Certains acteurs comme Arieh Worthalter (Pierre Goldman) ou Arthur Harari (Maître Georges Kiejman) ont une manière de jouer très intense qui ne fait qu’attiser notre attention. D’autres acteurs, en particulier ceux qui interprètent les témoins, sont moins convaincants car ils récitent plus le texte qu’ils ne le jouent, ce qui est dommage. Pour ce qui est des costumes des acteurs, ils ont été choisis de manière réfléchie et cela se voit : les acteurs sont habillés de manière fidèle aux années 70 ce qui ne peut que les rendre plus crédibles et les ancrer encore plus dans la période restituée.
Le film est donc un biopic très intéressant qui mérite le détour. Il met en lumière des acteurs qui le méritent et qui prouvent qu’ils sont doués. Et il porte sur un évènement qui est intéressant à connaître.
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