Ou plutôt Star Wars, si la saga avait été réalisé par un homme cisgenre blanc, hétérosexuel et FRANÇAIS.
Un véritable space opéra nordiste, imaginant l'affrontement épique entre les forces extraterrestres du bien et du mal, les Uns faces aux Zéros.
La cause de tout cela ? La naissance d'un enfant particulier, le successeur du mal incarné.
Potentiel inexploité
La guerre des étoiles, version gens du nord, avait pourtant un potentiel énorme. Reprendre une saga internationalement connue pour en faire une version satirique française semble être une idée que seul un génie puisse avoir (ou un enfant). Au niveau comique, certaines blagues étaient justes, un sourire peut réussir timidement à s'esquisser, notamment grâce aux interventions furtives des deux gendarmes égarés. Outre l'humour, le film donnait une impression de brouillon, comme si le réalisateur ne savait pas où en venir. Le jeu d'acteur quant à lui, n'a pas forcément aidé à l'exploitation de ce potentiel, puisqu'il semble être en concurrence avec celui de "petits secrets entre voisins".
Au final, ce n'est rien d'autre qu'un film de Quentin Dupieux que l'on aurait commandé sur un site douteux.
De pire Empire
Un rêve que l'on aurait mis en image : une cathédrale en guise de vaisseaux, des sabres lasers au milieu d'un champ de blé, des hommes qui baissent la tête et s'agenouillent lorsqu'une femme passe. Sauf que même dans un rêve, notre inconscient réalise de meilleurs effets spéciaux.
En effet, ils sont, pour la plupart, bâclés, répétitifs, ou sans intérêts, il est donc difficile pour le spectateur d'y croire, et cela est sûrement dû au choix de lieu de tournage, puisque la Côte d'Opale, n'a rien de phénoménal.
Comme si tout le budget du film était passé dans l’apparition furtive de Camille Cottin
Beauf et caricatural
Pendant 1h40 de film, la tenue du personnage principale féminin (Anamaria Vartolomei) est un mini short assorti d'un débardeur. Les 10 minutes restantes, sa tenue se trouve être dénuée de tout assortiment. Pourtant au premier abord, une femme qui dirige des hommes se prosternant devant elle à chaque rencontre, à tout d'un film "Girl Power". Néanmoins, derrière cette lumière de féminisme se cache l’ombre d’une misogynie exacerbée.
Puisque cette femme malgré sa puissante autorité, ne déroge pas à la règle parasite du male gaze. Les pulsions du réalisateur percent l'écran, cela se ressent lors du placement des deux scènes érotiques, n'ayant aucun intérêt scénaristique, à l'instar de leur couple, et ne dévoilant que le corps féminin, face à un homme entièrement vêtu.
Un sentiment de malaise nous envahit progressivement, la vision de telles actrices traitées de cette manière, nourrit l'envie profonde de traverser l'écran pour les sortir de ce cauchemar.
Un casting presque exclusivement blanc, un sexisme assumé, un film ancré dans l'univers problématique. Le retrait du projet par Adele Haenel est sûrement l'une des meilleurs décisions de sa carrière.
La lumière fut : Fabrice Luchini
Après "Ma loute" parut en 2016, Dumont confit à nouveau l'un de ces rôles principaux à l'inarrêtable, Fabrice Luchini, et cela sera sûrement son seul bon choix. Luchini assoit sa réputation d'acteur polyvalent, en assumant pleinement ce rôle surprenant (costume plus qu'embarrassant). Il incarne avec une justesse sans précédent, l’empereur grotesque malgré lui.
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Il n'y a rien à redire sur le fait que ce film soit emprunt d'originalité. Il bouscule l'habituel, il casse les codes, il questionne son spectateur. Néanmoins, il est quasi impossible de faire l'impasse sur son jeu d'acteur laissant à désirer et son sexisme non dissimulé.
Le seul moment que l'on apprécie réellement, c’est quand les lumières se rallument.
De base je n'avais pas envie de voir le film mais alors là c'est MORT
Oh la la j'ai aussi détesté ce film, je suis complètement d'accord avec ta critique ! J'ai trouvé ça super dur à regarder tant c'était cliché, mal joué et bancal sur tout les point. Bref je fais ma grand-mère aigrie mais ça me révolte qu'on puisse faire des films avec un tel degrés de male gaze en 2024...