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Funny Games

Votre vie est trop calme? Besoin de stress et d'angoisse? Alors Funny Games est le film parfait. Michael Haneke nous prend en otage dans son film de 1997 qui tient le spectateur dans une tension psychologique pendant 1h49 sans relâche.



Les Mots Ne Suffisent Pas

Tout comme son titre, Funny Games joue avec les apparences trompeuses et à la fois le pouvoir et l'impuissance des mots. Les deux antagonistes (Arno Frisch et Frank Giering) sont l'image de la norme et la politesse de par leur apparence de jeunes hommes bien habillés, en blanc, et leur langage toujours poli et posé. Au début il est impossible pour Anna (Susanne Lothar) de décrire la violence réelle de leurs actions parce que finalement où est le mal d'en faire tomber des œufs par accident? Les mots de Anna ne sont pas à la hauteur pour décrire ou retraduire l'inquiétude pesante des actions des antagonistes mais ils constituent une preuve irréfutable du bon caractère de ces derniers.

Conséquence des Violences

Violent est un adjectif qui vient assez rapidement en pensant aux événements de ce film. Cependant les actes en eux-mêmes ne sont jamais montrés. Anna et forcé de se déshabiller mais on ne la voit jamais nue. On entend les cris et les bruits d'un meurtre que le spectateur est laissé à imaginer et visualiser lui-même car tout ce qu'il voit à l'écran est Paul (Arno Frisch) en train de se faire un sandwich dans le plus grand calme. La promesse et l'anticipation de la violence et là mais pas le choc, l'acte en lui-même. On voit les conséquences du massacre, le sang et le silence assourdissant après le fait accompli, nous laissant recréer les causes.

En voyant les deux antagonistes terrorisaient une famille, on a envie de les haïr. Facile à faire car leurs actes de violence sont perpétués sans explications, libre à l'esprit tordu du spectateur d'imaginer les pires choses sur eux sans la possibilité de les comprendre, sans possibilité d'empathie.

Les Règles de la Société

Facile de haïr les antagonistes, plus compliqué quand ils regardent directement dans la caméra et nous demande si c'en est assez avant de continuer. Tout comme les personnages avec leur apparence banale, le film se contraint aux règles et attentes de la société, les tordant en les prenant au pied de la lettre. Surprenant quand film si violent correspondent aux règles de bienséance: on ne voit pas de nudité ou mort, tout se passe en une journée et tout se passe en un lieu. Les antagonistes jouent de ceci, les règles de la société deviennent les règles de leur jeu. Il y a un unique moment où l'on voit un acte violent et il est défait et effacé par les antagonistes, ils ont le contrôle absolu sur leur jeu et sur le film en lui-même. Ce sont ceux qui connaissent les règles du jeu, de la société, qui ne sont jamais expliqués, qui ont le contrôle et le pouvoir et qui l'utilise pour terroriser ceux qui ne l'ont pas.


Tout ça dans une banalité absolue, dans un semblant de norme et d'infini de par le bruit monotone et décaler de la télévision qui continue de tourner malgré le drame qui se déroule devant elle et par l'horreur de la fin (spoiler) où le cycle recommence à nouveau.


27 vues1 commentaire

1 Comment


Jasmine
Jasmine
Apr 09

Franchement, l'un de mes films préférés! J'ai rarement ressenti des émotions aussi fortes devant un film!

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