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  • Photo du rédacteurJasmine

Black Mirror saison 6: des pires aux meilleurs épisodes

4 ans après la sortie de la saison 5, Black Mirror reviennent enfin avec une sixième saison. Alors que chat gpt s'introduit de plus en plus dans notre quotidien et qu'Apple vient de dévoiler son premier casque VR, la technologie continue de progresser à une vitesse fulgurante. Une bénédiction pour certains, un désastre pour d'autres mais aussi une source infinie d'inspiration pour Charlie Brooker, le créateur de Black Mirror.


Les épisodes de la série étant tous indépendants les uns des autres, il est plus facile de pouvoir les critiquer entre eux. Voici un classement objectif (sans spoiler) du moins bon au meilleur épisode de cette sixième série.



5- Demon 79

Angleterre, 1979. Une jeune vendeuse indienne aux revenus modestes rencontre un démon qui lui apprend qu'elle doit commettre 3 homicides afin d'empêcher la fin du monde.

Bien que l'histoire soit à peu près correcte, ce n'est pas un épisode de Black Mirror ordinaire. Il ne devrait même pas figurer dans la saison 6 de Black Mirror. Tout ce qui faisait le charme dystopique de Black Mirror: technologie, futur, robots, médias de masse... Rien n'y figure. Le contexte socio-politique est très intéressant, en l'occurrence l'Angleterre raciste des années 70. Cependant, un simple contexte n'est pas suffisant pour réaliser un bon épisode/film. Malgré un scénario digne d'un moyen-métrage amateur YouTube, l'alchimie entre Paapa Esiedu ("Gaab") et Anjana Vasan ("Nida") nous fait oublier l'histoire et nous attache à leurs personnages, bien qu'ils soient un démon et une meurtrière en herbe.




4- Mayzey Day

Une célébrité naissance fait face aux conséquences d'un grave accident tandis que des paparazzis sont prêts à tout pour obtenir des clichés d'elle.

La photographie étant souvent le sujet principal de nombreuses réalisations, les paparazzis, eux, ne sont que peu évoqués. Le sujet, original, est alors très intéressant. Nous sommes directement plongés dans l'univers toxique des paparazzis alors qu'une célébrité commet un suicide après la publication de photos compromettantes prises par Bo (interprétée par Zazie Beetz). Malgré un très bon départ, l'épisode part ensuite dans tous les sens. La révélation finale était décevante, presque risible. Bien que non voulue, la référence à Twilight avec la chanson "Supremassive Black Hole" de Muse est assez visible. Ce qui rend l'épisode encore moins crédible.




3- Mon cœur pour la vie

Dans un monde alternatif de la fin des années 1960, deux hommes envoyés en mission spatiale se transfèrent dans des "replicas" d'eux-mêmes sur Terre. Mais tout bascule lorsqu'un drame survient dans la famille de l'un des deux hommes.

L'esthétique années 1960 est très réussie, le spectateur plonge rapidement et parfaitement dans ce nouvel univers de Black Mirror. Les 1h20 de l'épisode sont passées très vites et il n'y a pas eu de temps mort. Cependant, côté scénario, tout était assez prévisible, trop facile. En revanche, la fin était surprenante. Mais pas forcément dans le bon sens du terme. Elle semblait en décalage avec les personnages que les deux acteurs principaux avaient pourtant si bien développé. Le scénariste semblait être arrivé à court d'idées avant la fin de l'épisode, ce qui expliquerait qu'elle soit aussi bâclée. Si la fin avait prit une tournure différente, cela aurait donné plus de sens et l'épisode aurait été plus appréciable et mémorable. Enfin, il reste tout de même bien meilleur que Demon 79 et Mazey Day.




2- Loch Henry

Un jeune couple de cinéastes se rend dans un village en Ecosse afin d'y réaliser un documentaire. Mais un fait divers local survenu des années auparavant attire leur attention.

Alors que le "true crime" explosent, Loch Henry est une critique directe envers ce phénomène. Le true crime est un genre initialement littéraire qui vise à dépeindre la réalité des crimes et des criminels qui ont réellement existé. Aujourd'hui, ce genre se retrouve au cinéma mais aussi à la télévision et sous la forme de podcasts.

Si le but premier du true crime est de rendre hommage aux victimes d'un crime, sa réception n'est pas aussi louable. C'est là que réside le conflit principal de Loch Henry, peut-on rendre hommage en créant du divertissement ? C'est finalement dans cet épisode que le spectateur retrouve tout ce qui faisait le charme de la série, notamment avec une atmosphère particulièrement lugubre et malsaine. Black Mirror s'attaque également à Netflix, en critiquant ouvertement la plateforme via une version alternative de celle-ci nommée "Streamberry". La satire est très réussie et fait écho à toute la controverse qu'avait suivie la sortie de la série Dahmer, relatant les crimes de Jeffrey Dahmer de façon romancée.




1- Joan est horrible

Une femme ordinaire découvre qu'une plateforme de streaming a adapté et largement diffusé une série largement inspirée de sa vie, sans son consentement.

Avec une critique envers Netflix encore plus violente, Joan est horrible présente un cauchemar universel: et si tous nos secrets les plus intimes étaient dévoilés au grand public ?

L'histoire est bien ficelée, le scénario parfaitement écrit. Comme pour Loch Henry, bien que d'une façon différente, la satire, l'univers alternatif dystopique (bien trop ressemblant au notre) et le retournement de situation classiques de Black Mirror sont de retour. Joan est horrible met en garde face à la trop grande exposition de notre vie privée via les médias, de façon consentante ou non. Cet épisode dénonce aussi les plateformes de streaming qui tuent peu à peu notre vision du cinéma et du divertissement. Comme le dit si bien Salma Hayek dans l'épisode: "Ils ont pris 100 ans de cinéma et l'ont réduit à une application".




Finalement, cette sixième saison de Black Mirror offre deux épisodes parfaitement réalisés, deux autres qui n'auraient jamais dû sortir et un dernier, passable. Malgré la médiocrité de la moitié des nouveaux épisodes, Joan est horrible et Loch Henry permettent au spectateur de garder un souvenir global assez bon de cette nouvelle saison, tant attendue. Elle alimente une nouvelle fois les craintes sur le futur de la technologie et nous remémore tous les cookies, termes et conditions que l'on accepte sans avoir lus.






[Pour accéder à l'origine des images, cliquez sur celles-ci, un lien s'ouvrira]

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