Encore des blancs riches qui s’ennuient et décident donc de voler de l’argent et de se tromper les uns les autres. Coup de chance? Un jour de pluie à Paris? Non, c’était déjà le scénario de Blue Jasmine. Si Woody Allen est un agresseur sexuel, il a au moins la bonne initiative d’être écologique et de recycler ses propres films.
En voyant le film, on ne peut s’empêcher de penser que Woody Allen s’est inspiré des livres de Jane Austen. En effet, les femmes sont constamment en recherche de “bons partis” et sont incapables de gagner leur vie par elles-mêmes (le film est et se déroule en 2013). Sauf que Woody Allen n’a pas la poésie de l’autrice britannique. Finalement, le film se résume à voir Cate Blanchett pleurer, se droguer et boire tout le film, entre deux maris. Son jeu est très bon mais limiter une femme à ses choix est plus que sexiste. Mais que peut-on attendre de plus venant de la part de Woody Allen ?
Une chose que l’on ne peut reprocher cependant est la colorimétrie du film. En effet, les décors paradisiaques de la vie mondaine de Jasmine (interprétée par Cate Blanchett) nous font rêver. Les couleurs chaudes nous font envier sa vie, nous font jalouser ses privilèges. Mais c’est exactement le but du réalisateur. Le film est fait pour (à nouveau) idéaliser la vie des personnes riches tout en mettant en parallèle la dégradation de l’état de Jasmine. Les personnes riches n’ont pas toujours la vie facile… Ce n’est pas sans mentionner le rabais constant des personnes considérées comme la “classe inférieure”, notamment Ginger (jouée par Sally Hawkins), la sœur de Jasmine. Ginger n’a malheureusement pas les moyens de s’acheter un sac fendi (indispensable, vraiment) pour elle-même. C’est tout de même Ginger qui aura son happy end, avec un homme qui a détruit son téléphone et son vase quelques jours auparavant. Les femmes sont donc dépendantes des hommes et plus particulièrement lorsqu’elles sont de classe moyenne.
Enfin, Blue Jasmine aura tout de même pu montrer le talent de Cate Blanchett, que l’on peut aussi admirer dans Tar, sorti il y a deux ans.
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