top of page
  • Photo du rédacteurSara

Vampire Humaniste Cherche Suicidaire Consentant

Pour son premier long métrage, la réalisatrice québécoise, Ariane Louis-Seize, frôle le "sang" faute. Elle confirme son caractère prometteur, déjà plus qu'explicité avec ses courts, à l'image de "Les Petites Vagues" présenté en 2018 à l'illustre festival de Toronto.

Felix Antoine Bénard et Sara Monpetit

Sasha, une jeune vampire de 68 ans, beaucoup trop humaniste pour mordre.

Paul, 16 ans, un adolescent seul, harcelé et délaissé par la société. Une nuit qui devait être sa dernière, une rencontre miraculeuse entre ces 2 âmes égarées, l'union de leurs souffrances respectives.


Révélations


Le rôle premier a été accordé à Sara Monpetit, interprétant Sasha. Cette dernière n'étant pas inconnue du grand écran québécois puisqu'il a moins d'un an, elle était apparue en tête d'affiche du film récompensé: "Falcon Lake" de Charlotte Lebon.


Son partenaire à l'écran, Félix Antoine Bénard, dans la peau du suicidaire Paul, est quant à lui nouveau dans le milieu, il s'agit de son premier grand rôle. Cette nouveauté se retrouve d'ailleurs dans son authenticité et sa justesse sans noms, arrivant à rendre Paul TERRIBLEMENT attachant.



L'esthétique du vampirisme


Un style si particulier qui séduit. Une photographie nocturne omniprésente qui plonge le spectateur dans le quotidien des vampires (puisqu'ils ne vivent que la nuit). Les jeux de lumières sont parfaitement maitrisée, le mélange des contrastes orchestré par les lumières néons par exemple. Des contrastes prenant d'ailleurs leurs inspirations dans l'expressionnisme allemand , connu pour son fameux jeu du "clair-obscur".


Le choix anachronique des musiques complète à merveille cet esthétisme visuel. Les sons sont à la fois envoûtants, et emprunts de nostalgies.


Le passage d"Emotions" de Brenda Lee est en tête sur le podium de l’envoûtement.


Réinventer le "teen movie"


Au delà de l'aspect comique, qui joue avec les codes de l'horreur, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, est avant tout un film sur les troubles identitaires de l'adolescence, le poids de la famille sur le passage à l'âge adulte, accompagnée par la pression sociale...

De multiples sujets délicats que la réalisatrice aborde avec tact, et cela sans prendre trop ou pas suffisamment de place, comme le harcèlement, la peur de la mort ou plus clairement le suicide.


En seulement 1h30, Ariane Louis-Seize parvient à faire subtilement, grâce à ses métaphores fantastiques, le portrait d'une génération délaissée, cherchant sans cesse à trouver sa place dans un monde trop exigeant.


____


Après "Simple comme Sylvain" ou encore "Les chambres rouges".

Le cinéma québécois cessera-t-il un jour de nous suspendre ?

7 vues0 commentaire

Comments


abonnez-vous à la newsletter
pour ne louper aucun post !

see you in theaters !
Audrey Tautou dans "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain"
bottom of page