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Une petite histoire dans la grande Histoire.



La seconde guerre mondiale est considérée comme un des faits les plus sombre de notre histoire. Dès la fin de celle-ci afin de ne jamais oublier les atrocités et le courage des populations elle intègre les livres d’histoire mais aussi les Arts. Dans l’audiovisuel, les documentaires servent à retransmettre les réalités du champs de bataille, de l’effort de guerre ou encore des camps. Mais ce qui revient en force dans le cinéma, c’est les petites histoires qui ont jalonner la Grande.


En février 2024, sort en salle Une vie une biopic réalisé par James Hawes avec de grands acteurs anglais tel que Antony Hopkins et Helena Bonham Carter. Dans une Europe au prémices de l’arrivée expansionniste des nazis en 1938 à Prague, Nicholas Winton un jeune anglais assite à travers sa radio et sa télévision au terrible sort des populations tchèques. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, il va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge. Cette histoire vraie, restée méconnue pendant des décennies, est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. Celui-ci ne se doute pas que dans le public se trouvent les enfants désormais adultes qui ont survécu grâce à lui. Cette histoire est aujourd’hui re découverte par un plus grand public grâce à ce film qui touche instinctivement notre humanité. En s’inspirant du livre de sa fille Barbara Winton intitulé If It’s Not Impossible, avec l'accord de l'autrice, la production a fait appel à la scénariste Lucinda Coxon et Nick Drake pour adapter l'ouvrage. En collaborant avec Barbara Winton, les deux scénaristes ont eu accès aux archives et aux lettres de Nicholas. Ce qui a participé à une mise en scène réaliste des faits historiques les plus anciens de 1935 mais aussi ceux de 1988.


Le scénario pour ce film est un très bel hommage, le montage qui alterne entre le présent Nicholas Winton en 1988 et son passé à aider des jeunes enfants juifs en 1935 est une véritable prise de risque. Bien que ce soit le premier long-métrage de James Hawes ce film est à chaque instants limpide et prenant. Antony Hopkins dans ce rôle ne cessera jamais de faire vibrer notre sensibilité, Helena Bonham Carter qui joue la mère de Nicholas Winton est un visage familier qui nous fait vivre avec eux cette époque mouvementée et dont les actes petits et grands à la fois ont été décisifs. L’histoire est certes romancée mais on est immergé dans leur mission, ce qui nous fait stresser avec les personnages, ce qui nous prend aux tripes et ce qui nous fait pleurer avec eux.

Dans ce film, on est surpris de le voir aussi humble même les moments de silence nous aide à comprendre et nous rapprocher de l’homme qu’il était. On se met à réfléchir avec lui sur la vie qu’il a continué des années plus tard dans l’anonymat mais surtout sans savoir ce qui était arrivé à ceux qu’il avait sauvés pendant près de cinquante ans. Les producteurs Emile Sherman et Iain Canning en découvrant cette histoire ont eu l’idée de rencontrer le principal intéressé, comme en témoigne Sherman : "On se disait qu’on avait beaucoup de chance d’avoir pu rencontrer Nicholas Winton avant sa disparition. C’était un être extraordinairement modeste et généreux qui estimait que le film ne devait en aucun cas le mettre en avant, mais montrer comment des gens parfaitement ordinaires peuvent réellement faire bouger les lignes".

Malheureusement Nicholas Winton est décédé en 2015 à l'âge de 106 ans. Ce film est alors considéré comme un généreux et touchant témoignage qui montrent que les actes sont toujours plus grands. Et que quoi que l’on en dise le cinéma perpétue la mémoire de ceux qu’on a perdus.

 

 

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