top of page

Numéro 9 : le cauchemar médiocre

La génération des enfants des années 2000 a connu son lot de film pour enfants traumatisants: Coraline, Monster House et … Numéro 9. Sorti en 2009 et réalisé par Shane Acker, ce film d’animation est inspiré d’un précédent court-métrage du réalisateur. La même histoire se voit développée: des petites poupées se retrouvent livrées à elles-mêmes dans un monde post-apocalyptique où un monstre tente de les dévorer.



Ce qui frappe à première vue est évidemment l’animation bien vieillie du film. Même lors de sa sortie, les studios d’animation étaient un peu plus avancés sur le plan technologique. Le film offre la même qualité d’animation qu’au début des studios Pixar, c’est-à-dire au milieu des années 90 avec Toy Story (1995). Une théorie sur des soucis budgétaires peut être alors avancée. Cependant, comment peut-il s’agir d’un prix trop élevé pour une bonne animation alors que le casting est quasi entièrement constitué de vedettes d’Hollywood ? En effet, les doubleurs ne sont autres qu’Elijah Woods, Jennifer Connelly, Crispin Glover, John C. Reilly, etc. L’argent est sûrement passé par les poches des acteurs avant les caisses de l’animation. De plus, si le réalisateur avait opté pour une animation plus originale (le stop motion peut-être?) l’esthétique du film en aurait été renforcée et cet aspect “bizarre” et “étrange” serait encore plus effrayant.


Mis à part le côté esthétique, un autre aspect est bafoué. Il s’agit du plus important: le scénario. Et pourtant, les années 2010 sont constituées de nombreux films post-apocalyptiques dystopiques très réussi: les sagas Divergente, Labyrinthe, Hunger Games, etc. Le public visé sont les adolescents eux-mêmes. Cependant, lorsque les enfants sont concernés, un univers dystopique peut être vite trop cauchemardesque pour leur jeune âge. Nombreux sont les enfants trop sensibles à ce genre de films. Evidemment, la plupart s’en remet assez vite et passe à un niveau d’horreur supérieur: la puberté.

Ce qui ne s’oublie pas, en revanche, est la médiocrité des arcs narratifs. Tous les clichés des films d’action américains s’y retrouvent: un petit nouveau qui devient le héros, et qui emmène les anciens trop longtemps restés cachés, une femme rebelle qui a tout de même besoin d’être sauvée comme un princesse, une fausse fin où le méchant revient inexplicablement de la mort, etc. Toutes ces scènes vues et revues sont présentes dans le film et c’est comme si on voyait 100 films au travers d’un seul film: Numéro 9. Peut-être que si le film avait duré plus longtemps, le scénario aurait pu être développé et plus intéressant. Tout semblait raccourci, coupé, beaucoup de choses ont été laissées en suspens. Les 1h20 du film n’étaient peut être pas suffisantes pour raconter cette histoire, qui avait pourtant du potentiel.


Enfin, malgré ces défauts, ce film aura tout de même laissé une trace derrière lui: une génération d’enfants traumatisés.


31 vues0 commentaire

Comments


abonnez-vous à la newsletter
pour ne louper aucun post !

see you in theaters !
Audrey Tautou dans "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain"
bottom of page