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Fantasia - Nostalgie : le Meilleur de la Musique

Dernière mise à jour : 11 mai

Après une longue journée de « métro, boulot, dodo » quoi de mieux pour se oublier ses problèmes d’adultes et retomber en enfance qu’un vieux Disney ? Surtout un bijoux de création et de mélange artistique comme Fantasia de 1940, quand Disney n’était pas encore le monstre capitaliste qu’on connait aujourd’hui.


Visualisation du son de la Harpe dans la séquence : À la Découverte de la Piste Sonore

Un Projet Innovateur

           

Après l’explosion de créativité des années 20, dont la création de l’entreprise Disney en 1923, la réalité a rattrapé le monde artistique à la fin de la décennie. Mais il faut plus qu’une crise économique et une guerre mondiale imminente pour dissuader Walt Disney de poursuivre sa créativité. En 1937 il se lance dans le projet Fantasia pour renouveler l’image de Mickey Mouse et rendre la musique classique plus accessible au grand public. En effet, les symphonies de Beethoven et les ballets de Ponchielli étaient méconnus des enfants qui avait tant aimé le premier long métrage de Disney, Blache-Neige et les Sept Nains et Walt Disney voulait créer une œuvre pour réunir ces deux univers.

            Cependant, les capacités techniques des salles de cinéma des années 30 n’était pas à la hauteur du projet, surtout au niveau du son. Disney a donc lancé une équipe d’ingénieurs pour trouver une qualité audio satisfaisante et adapté aux grands œuvres qu’il voulait faire entendre. Ils ont développé Fantasound, le premier son en stéréo, une énorme avancé dans le son, au cinéma et en général.

 

Une Collaboration de Taille

           

Pour être sûr de la qualité musicale de son projet, Disney fait appel au compositeur Leopold Stokowski qui dirige l’Orchestre de Philadelphie pour la bande son du film. Cette collaboration se fait dans le partage et la passion dès la naissance du projet.

            La collaboration se fait aussi, et surtout, au niveau des différents arts et leur mélange. Le film est une série de tableaux centrés autour d’une œuvre musicale et ensuite mis à l’écran selon l’imaginaire des animateurs. C’est ce qui fait la magie du film. Fantasia est une fenêtre dans l’imaginaire d’une collection d’artistes qui nous partagent leurs univers. La synchronicité et symbiose entre ce qui est vu et ce qui est entendu établissent un sentiment de satisfaction et admiration.

Le mélange de la musique et de l’animation reste au cœur du projet tout en rendant hommage à d’autres formes artistiques. Le film ouvre avec des rideaux qui se séparent, comme référence aux salles d’opéra et de théâtre, pour dévoiler l’orchestre et les musiciens qui s’installent. La danse et le ballet ont également une place privilégiée lors de la séquence de la Danse des Heures, ballet tiré de l'opéra La Gioconda de Ponchielli, ballet ici interprété par des hippopotames, crocodiles et autres animaux en tutu et costumes de ballet, reproduisant les danses avec élégance et humour.

 

Une Narration de Chaos et Structure

           

Le film en lui-même est composé de tableaux, ou histoires, associés à un grand morceau de musique classique. Certains représentent des scènes, des images plus que des histoires, comme les six tableaux de Casse-noisette, avec les fées qui rependant la rosée dans la forêt ou les séries de fleures dansant sur la Danse Russe. Dans la même veine, La Danse des Heures est illustré par un ballet de différents animaux dans un décor simple avec, certes une histoire, mais surtout un hommage au spectacle. D’autres correspondent plus à une narration classique avec une histoire simple. Pour L'Apprenti Sorcier, on suit Mickey qui est l’apprenti d’un sorcier et qui utilise de la magie pour se simplifier la vie, ce qui dégénère rapidement. La scène de Le Sacre du Printemps montre l’évolution de la vie sur Terre, de l’apparition des océans à la disparition des dinosaures.  

Cependant, deux parties du film se détachent du lot. En effet, la première musique mis en scène est Toccata et Fugue en Ré Mineur de Jean-Sébastien Bach et elle ne présent aucune narration, aucune histoire ou personnages. C’est une scène abstrait qui commence par des jeux d’ombres et de lumières colorés sur l’orchestre qui se confondent peu à peu pour devenir des nuages parsemés et illuminés d’arcs de violons, puis les partitions de musique se confondent à des lignes d’ombres sur un vague paysage, les notes de musique deviennent des cercles de différentes couleurs et l’art de l’animation est parfaitement confondue avec celui de la musique. On retrouve ce côté abstrait dans une séquence entre les morceaux quatre et cinq qui s’intitule À la Découverte de la Piste Sonore où le chef d’orchestre parle à la bande son pour visualiser différents son (comme la visualisation de la harpe sur l’image en haut).

 


Une synesthésie et créativité débordantes qui en mettent plein la vue et les oreilles pour transporter les spectateurs dans l’univers enfantin, drôle et simple de Disney par la musique grandiose des compositeurs de musique classique.

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