Flow

C’est dans un monde où l’humanité semble avoir disparu que nous suivons les aventures d’un chat qui essaie d’échapper à la montée des eaux. L’eau, finissant par engloutir son habitat ainsi que toute la forêt, il est contraint de s’adapter. Il trouve alors refuge à bord d’un voilier.

« Flow, le chat qui avait peur de l’eau » est un film d’animation sorti le 30 octobre 2024. Cette œuvre est le second long métrage du cinéaste letton Gints Zilbalodis. Celui-ci affirme dans ce deuxième métrage cette approche contemplative qu’il avait déjà explorée dans son premier long métrage, « Away ».

Flow (2024)

En effet, Flow est un film purement contemplatif. Celui-ci invite à explorer divers lieux à bord d’un voilier. Cet aspect est d’autant plus accentué par l’absence de dialogues, les personnages restant muets tout au long du récit.

Ne pas accorder de verbalité aux animaux constitue un parti pris audacieux. Cependant, non seulement cela ne compromet pas la compréhension du récit, mais l'animation parvient également à retranscrire parfaitement tous les états d'âme et les émotions des personnages.

Nous retrouvons dans ce long métrage cinq personnages : un chat, un chien, un lémurien, un capybara et enfin un oiseau. Ces animaux, tous différents, devront apprendre à cohabiter pour survivre.  Chacun d’entre eux reflète des traits humains distincts et s’engage dans une quête personnelle, par exemple :

L’un des principaux enjeux pour le chat réside dans ses deux peurs : l’eau et la vie en communauté. Au fil du récit, ce personnage évolue et apprend à accepter ces angoisses.

Le chien se retrouve confronté à un conflit intérieur où il doit choisir entre ses nouveaux amis et sa nature profonde, celle qui l'attache à un troupeau de chiens turbulents.

Ce film d’animation, sous des airs plutôt naïfs et légers, conte en fait un récit fort, avec des enjeux universels auxquels chacun peut s’identifier. Flow reste tout de même avant tout un film visuellement bluffant, avec un travail sonore exceptionnel rendant l’expérience complètement immersive.

Ce film d’animation indépendant est d’une grande sensibilité et ne manquera pas d’émouvoir même les plus réticents aux films d’animation.